C’est un peu l’arbre qui cache la forêt. Le nombre de morts lié au narcotrafic est en chute libre à Marseille. 24 homicides en 2024 c’est 2 fois moins qu’en 2023. Le travail des policiers et la fin d’une guerre des gangs expliquent en partie ces chiffres mais pour autant la menace demeure très importante. Les autorités évoquent même une forme de narcoterrorisme.
"Il y a une volonté de faire peur"
Loin de crier victoire, il y a certes moins de morts dans les rues de Marseille mais tout cela reste fragile et inquiétant Pierre Edouard Colliex. Le préfet de police en veut pour preuves les méthodes des narcotrafiquants qu’il compare désormais à celles des terroristes. "Quand ils viennent sur un point de deal, mitrailler, ils cherchent à terroriser en faisant même des victimes qui n'ont rien à voir avec les trafiquants. Il y a une volonté de faire peur, de terroriser. Il y a aussi le fait qu'on ait des auteurs extrêmement jeunes qui se radicalisent de manière criminelle. Ça aussi ce sont des méthodes d'évolution qui rappellent le terrorisme".
Une proposition de loi très attendue
Sur tous les fronts, le procureur de la république plaide pour une méthode globale. Renforcer la sécurité dans les port, Lutter contre la corruption et les consommateurs. Mais avant tout, Nicolas Bessone veut taper les trafiquants au portefeuille. "La (proposition de) loi de lutte contre le narcotrafic arrive au Sénat (ce lundi 22 janvier, Ndlr). Cette loi devrait pouvoir nous donner la possibilité de nous doter d'outils juridiques qui vont nous permettre d'atteindre des personnes qui sont au coeur des organisations, de connaitre les organisations de blanchiment et de récupérer l'argent mal acquis et les avoirs criminels".
L’an passé, l’Etat a saisi et définitivement confisqué 40 millions d’euros d’argent sale.