À Nîmes, les trafics de drogue ont obligé le maire à fermer une médiathèque ! Cet établissement était transformé en véritable tour de guet par des dealers dans le but de prévenir l'arrivée de la Police. Les agents de cet établissement public étaient victimes de menaces et d’agressions avant qu'un journaliste de la chaine M6 ne soit lui même agressé par les trafiquants ce mardi 6 juin.
Passage obligatoire par un checkpoint avant d'aller bosser
Ces dealers font la loi dans ce quartier de Pissevin au Sud Ouest du Centre-Ville de Nîmes. Après son agression, ce journaliste a été hospitalisé et sa caméra été retrouvé cassée. Il tentait alors de montrer la réalité, le quotidien de ce quartier sensible où des barrages avaient été érigés. Des barrages dont l'objectif était celui de contrôler et d'effectuer des palpations en pleine rue. Ces "checkpoint" permettent ainsi de protéger le trafic et contrôler ceux qui voudraient travailler dans cet médiathèque.
En clair : être maitre des lieux pour effectuer le trafic de stupéfiants en toute impunité.
Darmanin annonce des renforts de police
C’en était trop pour le maire Les Républicains de Nîmes. "Un nouveau palier de franchi" explique Jean-Paul Fournier dans un communiqué alors que ce quartier était déjà en proie aux règlements de compte et que la Police était victime de caillassage lors de différentes patrouilles. Il a donc décidé de faire fermer cet médiathèque pour protéger l'intégrité des 18 agents du centre culturel.
Le maire a également demandé des renforts de police. Et il a été entendu. "Une compagnie de CRS sera envoyée en renfort dans les prochaines heures afin de garantir la paix publique" a annoncé ce mardi sur Twitter le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin.