Le Black Friday s’impose chez les Français comme un incontournable de Noël. Selon une enquête Ipsos, près de 8 Français sur 10 entendaient profiter du Black Friday pour les achats de Noël. Selon cette même étude, 75 % des Français adoptent une démarche proactive en anticipant leurs dépenses et en recherchant les meilleures affaires pour gérer leur budget avec soin. Dans cette démarche d’économie, beaucoup de Français se tournent vers l’achat de seconde main. Toujours selon cette enquête Ipsos, 50 % des Français prévoient d’offrir des cadeaux d’occasion ou reconditionnés. Les produits culturels, les vêtements et les jouets figurent parmi les objets de seconde main les plus recherchés avant la période des fêtes.
La seconde main et l’exemple “Kidibam”
Parce que l’on dit que c’est souvent l’intention qui compte, il n’est pas nécessaire de se ruiner pour faire plaisir. Avec cela, la seconde main peut prétendre à de nouveaux adeptes. Initialement adoptée par les foyers modestes, cette tendance s’étend progressivement à toutes les catégories sociales et à tous les ménages. Kidibam, plateforme de revente permettant de trouver des jouets ou des livres de seconde main, a observé ce changement. « Le marché est en expansion pour deux raisons : le contexte économique avec le sujet du pouvoir d’achat, et évidemment la prise de conscience écologique des Français », explique Théodore Chastel, cofondateur de l’entreprise, avant d’ajouter : « Nous sommes au milieu de deux tendances de marché qui font que le secteur de l’occasion est en forte croissance. »
Une croissance récente et un phénomène qui séduit toutes les tranches d’âge, les plus jeunes en tête : 57 % des 18-24 ans et 59 % des 25-49 ans y ont recours, contre seulement 28 % chez les plus de 65 ans. Pourtant, il y a de possibles cadeaux pour tout le monde dans la seconde main. Kidibam propose des jouets ou des livres pour tous types d’âge, cependant un paramètre continue à gêner certains potentiels acheteurs : l’état des produits. « On se base sur plusieurs paramètres : d'abord l’état de l’article, ensuite on regarde le prix de vente neuf pour faire une estimation du prix auquel on peut vendre le produit », explique Théodore Chastel, avant de préciser : « C’est encore le gros frein sur le segment de la seconde main, quand on achète sur ce type de plateforme, on n’est pas à l’abri d’une mauvaise surprise. »
La démarche écologique de la seconde main
Le prix ne devient plus la seule préoccupation pour une partie des Français avant Noël. Pour ceux qui peuvent se le permettre, la démarche écologique d’offrir de la seconde main pour Noël occupe de plus en plus l’esprit des Français. La fabrication de produits neufs implique une série d’étapes : l’extraction des matières premières, la transformation des produits, ou encore le transport. Autant de processus qui vont à contre-courant de nombreuses démarches écologiques actuelles.
Les objets de seconde main, ce sont des articles d’occasions qui ont déjà eu une première vie : par conséquent, ils sont vendus à un prix plus bas que celui d’origine. Il faut veiller à la bonne qualité de l’objet cependant. « En moyenne, les jouets sont revendus à moins de 50 %, allant jusqu’à moins de 70 % », indique Théodore Chastel à propos des réductions de prix proposées par Kidibam. Offrir de la seconde main est désormais bien plus qu’un choix économique : c’est une manière de répondre aux envies tout en s’inscrivant dans une démarche responsable. Une habitude qui, année après année, s’ancre durablement dans les comportements des Français.