Ce sont de véritables quartiers hors de contrôle. En Nouvelle-Calédonie, malgré une nuit "plus calme", les pillards font régner la loi de la terreur dans certaines zones. En ce début de journée, heure française, le Haut-commissaire de la République, Louis Le Franc a tenu une conférence de presse et parle de zone à "reconquérir".
"Il faut reconquérir ces espaces"
Là-bas, ce sont des véritables zones de non droit. "Le contrôle de plusieurs quartiers n'est plus assuré" a avoué Louis Le Franc depuis Nouméa alors que des renforts de poids viennent d'arriver.
"Les renforts vont permettre de contrôler les zones qui nous ont échappées ces jours derniers, a-t-il expliqué. (Là-bas), le contrôle n'est plus assuré. Il faut reconquérir ces espaces de l'agglomération que nous avons perdues. Il y a plusieurs centaines d'émeutiers qui n'attendent qu'une chose : le contact avec les forces de l'ordre pour maintenir leur position voire même leurs exactions".
GIGN, Raid ou Sapeurs-Pompiers vont notamment être déployés dans les prochaines heures pour retrouver le contrôle de ces zones. D’ici là, Louis Le Franc appelle les habitants à garder « des réflexes de protection » notamment concernant les voisins.
Des barrages piégés aux bouteilles de gaz
Le travail des forces de l’ordre s’annonce périlleux car sur des quartiers bien définis (trois, selon Louis Le France, Ndlr), des barrages ont été piégés notamment avec l’aide de bouteilles de gaz. Il faut donc sécuriser les convois avec des spécialistes du déminage. L'objectif - outre celui de retrouver le calme complet sur l'île - est de ravitailler commerces et hôpitaux alors que deux bateaux chargés de conteneurs viennent d’arriver sur place ce matin, heure française.
Le Haut-commissaire de la République s'est voulu rassurant sur les stocks. « Il n'y a pas de problème de pénurie » a-t-il voulu assuré alors que de nombreux pillages ont touché plusieurs magasins alimentaires ces derniers jours.
Critiqué par sa gestion à rebours de la situation, le gouvernement pourrait se rendre sur place notamment via la présence de Gabriel Attal. Le Premier Ministre a expliqué chez nos confrères de La Voix du Nord qu'il "répondrait à toutes les invitations qui me seront faites". Le "dialogue" ne peut se faire "que dans la sérénité et le calme" a-t-il ajouté.