Pourquoi « deux poids deux mesures » et Paris ? Parce que deux élues parisiennes se sont brillamment illustrées dans ce domaine ces derniers jours.
Commençons par la maire de Paris Anne Hidalgo. Il y a quelques jours elle faisait karchériser les affiches en hommage à Philippine, jeune femme de 19 ans violée et tuée par un récidiviste sous OQTF, écœurée qu'elle était par la récupération de ce crime abominable. Jusque-là très bien mais on se pose la question de la cohérence en apprenant que la même Anne Hidalgo voudrait baptiser un lieu de Paris du nom de Paul Varry, tué à vélo par un automobiliste. Pour elle, Philippine c'est de la récupération mais Paul ça n'en est pas, comprenne qui pourra.
Continuons avec une députée de Paris, Sandrine Rousseau, qui a cru bon d'apporter son soutien au député Andy Kerbrat, arrêté en flagrant délit d'achat de 3MMC, une drogue de synthèse utilisée dans les soirées chemsex destinée entre autres à booster la libido et les performances sexuelles. Un soutien résumé par un tweet : « Soutien chez Andy, la consommation de drogue et l'addiction sont un enjeu de soins, de santé psychique et d'accompagnement. Tu as reconnu, tu es dans un parcours de soins. Reviens-nous en forme. <3 »
La même Sandrine Rousseau qui s’était offusquée que le président de la République boive une bière cul-sec dans le vestiaire des joueurs du Stade Toulousain après leur victoire en Top 14 l'an dernier, parlant de « masculinité toxique dans le leadership politique ».
Mais quel est le pire « masculinisme toxique » ? Boire une binouse cul sec dans un vestiaire de rugby avec des joueurs savourant une victoire ou prendre un produit illégal pour montrer une virilité qui n'existerait peut-être pas sans ce dopage ? Poser la question c'est y répondre !
Alors merci à Anne Hidalgo et Sandrine Rousseau pour leur sens aigu de la cohérence et du refus de toute récupération et souhaitons-leur de toujours avoir la chance que le ridicule ne tue jamais.