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Patrick Eudeline ou la fin d'un monde

Le rock, la fin d’un monde ? Pour en parler, le musicien et auteur Patrick Eudeline était l’invité d’Alexis Poulin pour son livre Perdu pour la France publié aux éditions Séguier.

Patrick Eudeline, sur la France rock and roll, invité d’Alexis Poulin dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Patrick Eudeline, sur la France rock and roll, invité d’Alexis Poulin dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


Patrick Eudeline a été le témoin d’une France rock and roll. Dans son dernier livre, il revient sur cette époque avec nostalgie et émotion, à travers l’image de son père.


Patrick Eudeline, témoin vivant d’un monde mort

"Ce qui était important, c’était de parler du monde d’avant, d’un monde disparu. Le collège Stanislas, les scouts de France" explique celui qui a fréquenté le gotta du rock and roll et du monde underground, de Saint Germain à New York en passant par Londres. "Tous mes petits camarades étaient des fils de grands bourgeois. Moi, au lieu d’avoir du parquet ciré, j’avais du linoléum. Je viens de la petite bourgeoisie, le cul entre deux chaises" ajoute Patrick Eudeline.

"Cela a dirigé ma vie. Cette vie m’a choisi. Ce n’est pas moi qui l’ai choisi. Tel Obélix, je suis tombé dedans. Le punk rock, c’est le point final des 30 glorieuses. C’est le point final de la contre-culture. J’ai vécu la fin d’un monde. Quand on meurt, nos ongles poussent encore. Chaque décennie a été pire que la précédente, pour arriver à ce que l’on vit aujourd’hui : une débandade sociale, artistique, culturelle. On vit la fin d’un monde" estime le rockeur.


La culture, reflet de la société

"A mon époque, on présentait l’an 2000 comme une chose formidable. Cela allait être le progrès. Ensuite les hippies ont parlé de l’Aquarius, l’ère du verseau. Non, on va vers l’enfer, et la reconnaissance n’est pas pour demain. Ou alors on va encore se fader une très longue fin du Moyen-Âge. Le punk rock est le point final de plein de choses. Le slogan, c’était no future. Après nous le déluge" clame Patrick Eudeline.

Pour ce dernier, la culture est toujours le reflet de ce qui se passe dans la société. "Il y a eu un petit sursaut dans les années 2000 avec Pete Doherty et les Strokes. Le rock traduit toujours cela dans la société. Cela a vite dégringolé. Les BB Brunes ne vendent plus de disques, eux qui sont chefs de file de ce mouvement. On en est retombé. Je ne veux pas jouer aux gilets jaunes, mais tout le monde en est témoin" conclut-il sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’André Bercoff dans son intégralité en podcast.

Retrouvez “Le face à face” d’André Bercoff du lundi au jeudi  à 13h dans Bercoff dans tous ses états Sud Radio.
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