Le directeur de l'Institut pour la Justice a décrypté les chiffres de l'insécurité révélés par le ministère de l'Intérieur. Il accuse la justice d'impartialité et les gouvernements successifs d'avoir laissé entrer une immigration dangereuse.
Après la polémique sur le "sentiment d'insécurité", les faits. Chaque jour en France sont commis en moyenne 3 meurtres ou assassinats, 600 cambriolages, plus de 330 vols avec arme à feu, près de 700 vols dans les véhicules et plus de 1110 escroqueries, selon le Service statistique ministériel de la sécurité intérieure (SSMSI), rattaché au ministre de l’Intérieur. Et la situation ne s'arrange pas.
Le ministère de l'Intérieur a dévoilé les chiffres définitifs de l'année 2024. Dans le détail, les violences sexuelles ont progressé de 7 %, idem pour les viols et tentatives de viol enregistrés (+9 %). "En juin 2024, le nombre de coups et blessures volontaires enregistrés est très supérieur au niveau d’avant le premier confinement", précise le SSMSI. La hausse atteint près de 30% depuis 2019. Selon le criminologue Alain Bauer, entre 2016 et 2024, le nombre de victimes d’un homicide aurait même grimpé de 926 à 1186 (+ 28 %).
"Plusieurs indicateurs nous montrent que la France est l'un des pays les plus criminels d'Europe", estimait aujourd'hui Pierre-Marie Sève au micro d'André Bercoff. Selon le classement Numbeo sur l'indice de criminalité en Europe, la France se classerait sur la plus haute marche du podium. Pour le directeur de l'Institut pour la Justice (IPJ), "on ne veut pas voir la réalité en face." Selon Pierre-Marie Sève, "il suffit de se promener en France pour se rendre compte de cette insécurité. Si vous faites une remarque, si vous bousculez quelqu'un dans le métro, vous pouvez vous prendre un coup de couteau. Ça crée forcément des tensions dans la société, on n'ose plus se parler même positivement."
L'immigration et le laxisme en cause
A quoi peut-on attribuer cette explosion de l'insécurité ? Pour Pierre-Marie Sève, il y a 2 facteurs : l'impunité judiciaire et l'immigration. "Accueillir des travailleurs italiens du nord ce n'est pas la même chose que d'accueillir des gens d'Afrique du nord", estime t-il.
Selon le service statistique ministériel de la sécurité intérieure, les ressortissants étrangers étaient surreprésentés en 2023 dans les faits de délinquance. 40% des vols de véhicules ou encore 38% des cambriolages leurs sont attribués. À cela s'ajoute le laxisme et "l'impartialité de la justice qui, selon Pierre-Marie Sève, adhère depuis 40 ans à une philosophie pénale qui est de toujours donner une 2ème ou une 3ème chance au délinquant. Les dommages subis par la victime deviennent secondaires", juge t-il, insistant sur des raisons "totalement idéologiques".
En conclusion, le directeur de l'Institut pour la Justice a rappelé que selon lui, "le code pénal est adapté à une situation idéalisée qui date des années 70, il n'est plus adapté à notre époque", citant l'exemple de la suppression des peines planchers.
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