Raz-de-marée de la gauche dans la capitale : lors du premier tour des élections législatives, Paris n’a pas voté comme le reste de la France. Comment peut-on l’expliquer ?
Une gauche surreprésentée à Paris
"Ce phénomène ne touche pas que Paris, cela concerne toutes les grandes métropoles, constate Stéphane Fournier, analyste chez Cluster17. Différentes raisons se dégagent pour expliquer cela. D’abord, dans ces villes, il y a une surreprésentation des électeurs de gauche. La démographie se renouvelle au profit de la gauche dans les grandes villes. Des publics plus jeunes, et plus de diplômés."
"Deuxième raison majeure : la droite présente dans ces villes n’est pas une droite votant beaucoup pour le Rassemblement National. Une droite plutôt catholique, diplômée, aisée, qui n’a pas encore basculé pour le RN. Quand elle vote à droite, elle vote encore pour les Républicains. D’ailleurs, le vote LR est représenté dans la ville de Paris."
De la NUPES au NFP
Pour autant, "ce n’est pas un phénomène nouveau , rappelle Stéphane Fournier, analyste chez Cluster17. Sous les années Le Pen, le FN était très présent dans les quartiers populaires des villes. Mais il a toujours été absent des grandes villes. Ce n’est pas un phénomène franco-français : les scores de Trump dans les grandes villes étaient très en dessous de sa moyenne nationale. De même pour le Brexit, en Grande-Bretagne."
Pour autant, le vote parisien surprend : une candidate communiste fait un tiers des suffrages exprimés dans le XVe arrondissement ! "Vous avez une partie de l’électorat macroniste centriste de 2017 qui a basculé sur le vote NUPES en 2017, et le vote NFP en 2024. On comprend mieux pourquoi la gauche obtient des scores élevés dans les grandes villes."
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