Ce lundi 25 novembre, 20 ans de prison ont été requis contre Dominique Pelicot dans ce procès très médiatisé des viols de Mazan. Et après les réquisitions du parquet, il y aura la parole à la défense et donc celle de l'avocate du principal accusé.
"Je m'y attendais"
Maitre Béatrice Zavarro, invité ce lundi matin de Sud Radio au micro de Jean-Jacques Bourdin, a commencé a détaillé quelles seraient les axes de sa défense "même si les idées sont là, la rédaction n'est pas encore tout à fait faite, avoue-t-elle. Il faut sortir de la face sombre de Dominique Pélicot pour aller un peu plus vers la lumière". Béatrice Zavarro veut ainsi se détacher un peu plus des faits et aller un peu plus vers "sa personnalité qui n'a pas mobilisé beaucoup de minutes dans les mots de l'accusation. Mais je m'y attendais, assure-t-elle. Mon rôle va peut-être être celui d'aller à l'inverse de cela sans pour autant oublier tout ce qu'on peut reprocher à (mon client). Il y a un côté très bon chez Dominique Pélicot, et c'est ce que disent les experts".
L'influence de Gisèle Pélicot dans les réquisitions
Elle a estimé que ces réquisitions, à l'encontre de Dominique Pelicot, sont donc logiques. Béatrice Zavarro n'a pas estimé que la personnalité de Gisèle Pélicot, aujourd'hui considérée comme l'une des icônes de la lutte contre les violences faites aux femmes, n'a pas influencé le jugement du parquet. Une décision qui a été rendue "en totale indépendance" a-t-elle ajouté. Son objectif va tout de même d'être de faire baisser les réquisitions.
Pas de surprise donc lorsque les réquisitions ont été données et que la peine maximale - 20 ans de prison pour viols aggravés - a été demandée par le parquet à l'encontre de Dominique Pélicot. Le ministère public doit encore s'exprimer ce mardi voire ce mercredi. D'ores et déjà, des peines de 4 à 17 ans de réclusion ont été demandées à l’encontre d’une partie des 50 co-accusés… parfois assorties d'une obligation de soins.