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Quai d'Orsay : divergences de Jean-Noël Barrot face aux États-Unis et l'Algérie

Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères, adopte un discours ferme face aux États-Unis, notamment à travers ses réactions aux propos de JD Vance à Munich. Pourtant, ce même ministre se montre étonnamment silencieux face à l’Algérie, alors même que des violations du droit international perdurent et qu'un écrivain français est emprisonné en Algérie. Un contraste frappant entre les puissances mondiales et une question de courage politique.

French Minister for Europe and Foreign Affairs Jean-Noel Barrot arrives for an informal summit of European leaders to discuss the situation in Ukraine and European security at The Elysee Presidential Palace in Paris on February 17, 2025. (Photo by Magali Cohen / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP)

Comme d’habitude, je vais remettre le clocher au milieu du village, un village qui se trouve dans le 7e arrondissement de Paris, au Quai d’Orsay plus précisément. Pourquoi le Quai d’Orsay ? Parce que, le moins qu’on puisse dire, c’est que notre ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, ne prend pas les mêmes précautions selon à quel pays il s’adresse.

Commençons par sa réaction courroucée au discours de JD Vance à Munich vendredi dernier. Une réaction courroucée affirmée également sur Twitter par ces mots : « À Munich aujourd’hui, je réaffirme trois principes. 1 – La liberté d’expression est garantie en Europe. 2 – Quand on est sûr de soi et de ses valeurs, on ne se sent pas menacé par la critique. 3 – Personne n’est obligé d’adopter notre modèle, mais personne ne peut nous imposer le sien. »

Alors très bien, le ministre des Affaires étrangères français a parfaitement le droit d’avoir des divergences profondes avec le vice-président des États-Unis. Mais ce qui est surprenant, pour ne pas dire choquant, c’est de voir à quel point les roulements de mécanique face à JD Vance se transforment en silence assourdissant face à Abdelmadjid Tebboune, le Président algérien.

En effet, depuis maintenant plus de trois mois, un écrivain français atteint d’un cancer est embastillé en Algérie tandis que ce pays refuse de reprendre ses OQTF (Obligations de Quitter le Territoire Français) en violant le droit international, que ce soit pour des influenceurs ou des délinquants. Et là, on ne peut pas dire que Jean-Noël Barrot fasse preuve du même discours viril à l’égard d’Alger, que ce soit au micro d’une radio ou sur Twitter, qu’à l’égard de Washington.

Michel Audiard disait : « Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, les types de 60 kilos les écoutent. » L’inverse étant vrai, on comprend mieux pourquoi JD Vance n’a rien eu à faire des remarques de Jean-Noël Barrot quand on voit le poids dans le monde des USA et de la France.

Il ne lui reste plus qu’à avoir le courage de montrer les muscles au type de 40 kilos, situé non pas de l’autre côté de l’Atlantique, mais de l’autre côté de la Méditerranée. Mais j’ai bien peur que, malgré son poids supérieur, le courage lui manque…

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