Une démocratie qui fonctionne mal pour les Français, traduisant des niveaux de défiance élevés à l’égard de l’exécutif
- Une nette majorité de Français (64%) considère que la démocratie fonctionne mal en France, le chiffre le plus élevé enregistré depuis qu’Emmanuel Macron est à la tête du pays, avec une hausse conséquente de 10 points par rapport à fin 2021 (54%).
Dans le détail, des clivages émergent entre majorité et oppositions politiques : seulement 21% des partisans de Renaissance estiment que la démocratie fonctionne mal en France, contre 79% des sympathisants La France insoumise et 85% de ceux du Rassemblement national.
- Face à ce sentiment de « mal-être » démocratique, 83% des Français citent au moins une solution pour lutter contre l’abstention.
Dans le détail, pour lutter contre l’abstention, 39% des Français considèrent qu’il faut plutôt prendre en compte le vote blanc que rendre le vote obligatoire (contre 20% pensant l’inverse) et 24% approuvent les deux solutions.
Une volonté des Français d’inclure davantage les citoyens dans la décision publique, qui ne se traduit néanmoins pas par le souhait d’un régime politique républicain précis
- Les Français n’affichent pas de rejet de la 5e République, mais se révèlent partisans de plus d’inclusion et de participation des citoyens. Ainsi, 76% des Français souhaitent que les citoyens participent davantage à la mise en œuvre de la décision publique dans le cadre d’une 5e République réformée (qui les consulte notamment par référendum à propos des grands textes) et 66% dans le cadre de la 5e République actuelle avec le développement de conventions citoyennes sur les grandes réformes.
- Une nette majorité de Français serait également favorable à une 6eRépublique, si celle-ci permettait d’inclure davantage les citoyens : 67%souhaitent en effet que les citoyens participent davantage à la mise en œuvre de la décision publique dans le cadre d’une 6e République basée sur la proportionnelle avec plus d’encadrement des pouvoirs du président.
- Toujours dans l’optique d’une plus grande participation des citoyens à la décision publique, si les Français avaient l’autorisation d’affecter une partie de leurs impôts vers une politique publique prioritaire, ils privilégieraient avant tout la santé (67%) suivie de l’éducation (45%), la justice et la police (33% de citations) complétant le trio de tête.