C’est le jour J ! Ce jeudi, le texte de la réforme des retraites passe devant le Parlement avec cette possibilité pas encore totalement écartée d’un recours au 49.3.
Tout va se jouer dans les dernières minutes mais le chef de l’Etat l’a dit encore ce mercredi devant ses ministres : il "souhaite" aller au vote et tout faire pour éviter le 49.3. En tout cas, l’utiliser seulement en dernier recours seulement si le gouvernement est sûr de ne pas avoir assez de voix.
L’heure est même à la mobilisation ce jeudi. La majorité doit convaincre près de 40 députés LR sur les 61. Tout pourrait se jouer à une voix près. Le chef de l’Etat a même réuni ses troupes pour éviter tout désistement au sein de son propre camp.
Une réforme et trois scénarios possibles
En fait, après le vote au Sénat, le texte va se retrouver devant l’Assemblée cet après-midi. À partir de là, il y a trois scénarios possibles. Le premier, c'est le scénario rêvé pour Elisabeth Borne et Emmanuel Macron, le texte est adopté sans encombre ce jeudi après-midi par l’Assemblée.
Deuxième scénario, le texte arrive devant l’hémicycle mais la majorité n’a pas rallié assez de Républicains derrière elle. Elle le sait et, avant tout débat, fait adopter en force ce texte avec l’article 49.3. "Ce serait une marque de despotisme" a même osé Sandrine Rousseau ce jeudi matin sur Sud Radio. Emmanuel Macron peut décider de l'utiliser jusqu'au tout dernier moment, à 14h59, une minute avant l'ouverture de la séance.
Troisième scénario enfin, moins probable, le gouvernement joue son va-tout malgré l’incertitude et le texte est rejeté. Ça serait alors le pire scénario pour le gouvernement. On parlerait alors de dissolution, de vote en force par ordonnance ou même d’abandon pur et simple de la réforme. Mais ça c’est une autre histoire.