Reportage depuis Toulouse avec Christine Bouillot
Combien seront-ils ce jeudi dans les rues en France pour la première journée de mobilisation à l’appel de tous les syndicats contre la réforme des retraites ? On sait dores et déjà que ce sera un jeudi noir dans les transports avec pas ou peu de trains, de bus dans les principales villes.
Il y auras aussi des perturbations importantes dans les établissements scolaires. Certains ont déjà annoncé aux parents qu’ils resteraient fermés. Mais il y a aussi le secteur privé où on se prépare.
"On est certain qu'il y aura une très forte mobilisation contre cette réforme"
Exemple chez Airbus, au siège, du premier constructeur d’avions au monde. À Toulouse, la mobilisation des salariés s’annonce importante. Si importante que les syndicats ont décidé d'affréter des bus ce jeudi pour rallier la manifestation toulousaine comme l'explique Bertrand Mendez, délégué syndical central Force Ouvrière. "On a prévu 42 bus jeudi matin avec des départs sur les différents sites donc on sera environ 2500 personnes sans compter les salariés qui viendront pas eux-même, ceux qui sont sur des horaires décalés et viendront manifester le matin alors qu'ils travaillent l'après-midi. Donc on est certain qu'il y aura une très forte mobilisation contre cette réforme".
Une mobilisation des salariés de l'avionneur qui s'annonce importante chez tous les corps de métier explique Jacques Garrigues. "Aujourd'hui, il y a une forte solidarité chez nous entre les "cols blancs production" ou les cols blancs au niveau de l'ingénieurie. Tout le monde est solidaire. Nous sommes prêts pour la mobilisation".
"Aider les autres salariés à aller vers du mieux"
Pascal Lavigne, lui, est chargé d'affaires chez Airbus et il a bien l'intention d'être dans les rues de Toulouse ce jeudi. "Nous sommes des salariés favorisés et, à ce titre, on sait très bien ce qu'est être un salarié favorisé donc il faut absolument qu'on pousse et qu'on aide les autres salariés à aller vers du mieux. On sera là aussi pour défendre ces acquis qui sont importants pour nous".
Une réforme des retraites qui s'annonce très impopulaire y compris dans le secteur privé.
Reportage de Christine Bouillot