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Renault 16 TX : la berline qui a révolutionné l’automobile

Par Jean-Luc Moreau

Cette semaine nous retournons 60 ans en arrière, au salon de Genève 1965 où Renault présente sa première « voiture à vivre » : la R 16. Un modèle qui a d’ailleurs été élu « voiture de l’année 1966 » ; un beau parallèle avec l’histoire de la R5 E-Tech actuelle.

Retour en 1965 : une révolution signée Renault

Il y a 60 ans, au Salon de Genève 1965, Renault dévoilait un modèle qui allait changer la face de l’automobile : la Renault 16. Première "voiture à vivre", elle introduit une innovation qui deviendra incontournable : la 5e porte, autrement dit, le premier hayon sur une berline familiale. Une révolution qui lui vaudra le titre prestigieux de "Voiture de l’année 1966". Un clin d'œil intéressant à l'histoire puisque Renault réitère aujourd’hui l’exploit avec sa R5 E-Tech, dans un tout autre registre électrique.

La Renault 16 TX : le haut de gamme des années 70

Notre essai du jour concerne la Renault 16 TX, version haut de gamme apparue une décennie plus tard. Elle se distingue par :

  • Une calandre avec 4 phares à iode pour une meilleure visibilité
  • Un becquet arrière discret mais efficace, promettant quelques km/h de plus (selon Renault)
  • Des chromes généreusement répartis, soulignant son élégance d’époque

Et pourtant, malgré son statut de grande voiture familiale dans les années 70, elle ne mesure que 4,26 mètres de long.

À bord : une familiale innovante et surprenante

L’intérieur de la TX surprend encore aujourd’hui par son équipement et son confort.

  • Vitres avant électriques, une première pour une voiture française
  • Verrouillage centralisé électromagnétique
  • Ceintures de sécurité à enrouleur

L’habitacle est pensé pour le bien-être des passagers avec une banquette arrière ultra moelleuse, intégrant un accoudoir escamotable. Les sièges avant sont dignes de véritables fauteuils et offrent un confort exceptionnel. La planche de bord, inspirée des modèles Gordini, arbore cinq compteurs cerclés de chrome du plus bel effet.

La modularité est aussi au rendez-vous avec un grand coffre de 346 dm³, accessible grâce à la fameuse cinquième porte. Le dossier de la banquette peut être relevé, même si le système n’est pas des plus pratiques.

Sous le capot : un moteur central avant et une boîte au volant

L’architecture mécanique est atypique. Le moteur 4 cylindres en aluminium est placé longitudinalement, avec la boîte de vitesses installée devant lui, comme sur la Renault 4.

  • Moteur 1,6 L de 93 chevaux avec carburateur double corps
  • Boîte 5 vitesses avec levier au volant
  • 0 à 100 km/h en 12 secondes, vitesse maximale de 170 km/h

Au volant : confort royal et conduite tout en souplesse

La prise en main est unique. La direction est un peu lourde à basse vitesse, mais reste très stable sur route. La suspension, ultra souple, absorbe toutes les irrégularités et rend la voiture incroyablement confortable. Même les ralentisseurs modernes ne lui font pas peur.

En revanche, la Renault 16 a un comportement très "naval" dans les virages. Ça tangue, mais la tenue de route reste correcte. Le freinage, assuré par des disques à l’avant, est efficace et rassurant. En cas de dépassement, il suffit de rétrograder pour bénéficier d’une relance franche.

Un collector rare mais abordable

Aujourd’hui, une Renault 16 TX en bon état se négocie autour de 10 000 euros, un prix raisonnable pour un modèle qui a marqué l’histoire. Le seul défi ? Trouver un exemplaire bien conservé. Entre les kilomètres accumulés et la rouille qui s’attaque aux modèles survivants, les perles rares se font de plus en plus discrètes.

Une chose est sûre, la Renault 16 TX est une voiture pensée pour avaler les kilomètres et reste encore aujourd’hui une familiale étonnamment agréable à conduire.

Jean-Luc Moreau

Retrouvez cet essai aussi en écoutant "On Parle Auto", tous les samedis en direct de 10h à midi et aussi en vidéo sur sudradio.fr 

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