Un nom chargé d'histoire
Le nouveau SUV du constructeur français tire son nom d’un avion de record Caudron des années 30, propulsé par un énorme moteur Renault. Pour résumer, on pourrait dire qu’il s’agit d’une version « coupé » du duo Austral/Espace. Paradoxalement, cette version affiche une longueur supérieure à celle de l’Austral, réputé familial. En effet, le Rafale fait 20 cm de plus en longueur, atteignant ainsi 4,71 m, ce qui en fait un des SUV les plus imposants de sa catégorie.
Une esthétique réussie
L’esthétique de la voiture est plutôt réussie et se rapproche de celle du nouveau Peugeot 3008, avec sans doute plus d’équilibre dans les lignes. C’est nerveux sans être agressif, chic sans être ostentatoire. La signature lumineuse avec des phares Full LED matriciels et la calandre 3D de Renault, dont la structure évoque des losanges qui changent d’aspect en fonction de la lumière, en sont des exemples parfaits.
Performance et technologie
Sous le capot, pas de réacteurs M 88 comme l’avion de chasse du même nom, mais une mécanique hybride combinant un petit moteur 3 cylindres à essence 1,2 l développant 130 ch. et un moteur électrique de 70 ch., alimenté par une batterie de 2 kWh. La boîte de vitesses à crabots Renault, avec son moteur électrique servant de démarreur et synchronisant la vitesse des différents pignons, offre 15 rapports sans rien avoir à gérer, fonctionnant comme une boîte automatique.
Espace intérieur et confort
Les dimensions généreuses du Rafale permettent d’avoir un coffre tout aussi généreux : 627 l, en incluant le double fond pouvant accueillir une roue galette. L’accès aux places arrière est facilité par l’empattement long du Renault Espace, offrant un espace aux jambes généreux et une garde au toit suffisante pour les grands gabarits.
Le Rafale, dérivé de l’Austral, partage la même planche de bord, une présentation agréable avec une excellente ergonomie. Un levier de passage des vitesses au volant, un bouton « magique » pour neutraliser ou activer jusqu’à 5 aides à la conduite, et un bouton « multi sens » sur le volant permettant de choisir plusieurs ambiances et modes de conduite (Eco, Sport, Confort et Perso) sont des éléments notables.
Technologie et options
L’écran vertical de 12 pouces utilise pour la première fois le logiciel Google Android 12 de dernière génération. Le graphisme est excellent et la réactivité au top. Merci Google et Renault d’avoir conservé des boutons physiques pour les commandes de la climatisation. En option, on peut disposer du fameux solarbay, un toit vitré à cristaux liquides, ainsi que des sièges en Alcantara et cuir synthétique très confortables et esthétiques dans la finition « esprit Alpine ».
Comportement routier et consommation
En agglomération, Renault annonce que le Rafale peut fonctionner 80 % du temps en mode électrique. Cependant, la sécheresse des suspensions sur les ralentisseurs et les pavés peut être un inconvénient, tout comme la logique de fonctionnement du système hybride qui peut générer des à-coups désagréables. Les performances, malgré les 200 ch., restent modestes (0 à 100 km/h en 8,9 s).
Le comportement routier est, en revanche, excellent. Avec ses 4 roues directrices, ses grandes roues et son châssis ferme, le Rafale se comporte presque comme une ballerine. La maniabilité en ville est remarquable avec un diamètre de braquage de 10,4 m, équivalent à celui d’une petite citadine.
Le niveau sonore dans l’habitacle varie selon les conditions de route. C’est plus silencieux qu’un Espace sur une route lisse mais plus bruyant sur un macadam rugueux.
Un SUV sportif et compétitif
Le Rafale peut être considéré comme une version sportive de l’Espace. Les places arrière sont confortables, malgré une suspension un peu ferme. La consommation est raisonnable, avec 5,3 l/100 km en conduite calme et 7,4 l/100 km en conduite sportive.
Avec un tarif de 49 000 euros pour la version « esprit Alpine », sans malus écologique, le Rafale est compétitif par rapport à la concurrence allemande, malgré des mécaniques moins démonstratives.
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