À quatre mois de l’élection présidentielle américaine, Joe Biden jette l’éponge.Il a annoncé son soutien à sa vice-présidente, Kamala Harris.
Joe Biden : un retrait inédit car tardif
"C’est une décision altruiste, il ne pense pas à lui-même, mais au collectif, estime Jean-Éric Branaa, maître de conférence à Paris 2 Panthéon Assas et spécialiste de la politique américaine. Tant mieux d’ailleurs, l’idée qu’il était un vieil homme acariâtre qui s’attachait au pouvoir commençait à se développer. Les Démocrates voyaient arriver une catastrophe électorale hors du commun. D’ailleurs, Donald Trump l’avait dit : « on va avoir une victoire comme on n’en a jamais eu. »"
Est-ce une décision historique de voir un président des États-Unis ne pas se représenter. "Non, déjà, le président Johnson, en 1968, l’avait annoncé au mois de mars. Mais il y avait eu le temps de faire des primaires et une campagne derrière. Aussi tard dans la campagne, c’est inédit."
À 4 mois de la présidentielle américaine, Joe Biden se retire !
"Le clan Trump craint Kamala Harris depuis très longtemps, elle apporte tellement de nouveauté dans la campagne. Donald Trump s'était mis dans le confort d'une campagne mano à mano face à Joe Biden" - @BranaaJean… pic.twitter.com/SK1REWdygh
— Sud Radio (@SudRadio) July 22, 2024
Le grain de sable Kamala Harris
N’est-ce pas trop tard, justement, pour relancer la campagne démocrate ? "C’est la grande question, juge Jean-Éric Branaa. En réalité, avant 1968, on faisait comme cela, le candidat était choisi à la convention, puis on faisait une campagne éclair. Elle commençait le premier week-end de septembre, jour de la fête du travail aux USA, et durait jusqu’au 1er mardi après le premier lundi de novembre, jour des élections."
"Cette fois, on ne sait pas. La machine Trump est bien lancée. Lors de la convention républicaine, tout le monde était uni derrière lui. Et puis il y a le grain de sable : Kamala Harris va apparaître comme la nouveauté de la campagne. Tout d’un coup, les Démocrates reprennent goût pour cette campagne, alors que l’on avait très peur de l’abstention. Tout le monde va se réunir autour d’elle : c’est la magie de devenir candidat."
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