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Rouen : après les dégradations, le maire veut faire payer l'État

Par Maxime Trouleau

Rouen a été touchée par les violences en marge des manifestations anti-réforme des retraites. Excédé, le maire envoie la facture à l'État.

Face à la réforme des retraites et l'activation du 49.3, les manifestations contre le projet de loi ont pris une tournure violente. Casseurs et autres black bloc ont infiltré plusieurs cortèges et provoqué de nombreux dégâts. De nombreuses villes ont été touchées, notamment Rouen. La capitale de la Normandie, avec son maire Nicolas Mayer-Rossignol, veut faire payer... l'État. "Nous avons assisté à des violences urbaines de plusieurs centaines de casseurs, d’imbéciles qui n’ont rien à voir avec les manifestants" résumait ce mercredi l'édile de Rouen.

"Il n'y a aucune raison que ce soit les contribuables qui paient"

Nicolas Mayer-Rossignol a ainsi décidé de porter plainte contre X car la facture de la dernière journée de mobilisation contre la réforme des retraites a grimpé encore un peu plus. En fait, entre l'acte 9 et l'acte 10, la ville chiffre le montant des dégâts à 1 million d'euros. Sauf que le maire refuse de faire payer l'ensemble de ces dégâts aux Rouennais et aux Rouennaises. "Il n'y a aucune raison que ce soit les contribuables rouennais, seuls, qui paient cet entêtement, pour ne pas dire autre chose".

"Cette facture, nous l'envoyons à l'Elysée"

Pour lui, si les principaux responsables sont les casseurs, Nicolas Mayer-Rossignol n'oublie pas "l’obstination du président de la République à imposer de façon brutale une réforme injuste". Alors, il a décidé d'envoyer la facture totale à l'État. "Cette facture nous l'envoyons à l'Elysée" a-t-il lancé au cours d'un passage dans les rues de sa ville avant de poursuivre; "elle vient s’ajouter à l’épisode des Gilets jaunes et de l’après Lubrizol" détaille-t-il.

À Rouen, une facture qui commence à devenir salée

D'ailleurs, la ville de Rouen avait chiffré les dégradations suite aux différentes manifestation des Gilets Jaunes à 1,7 million d'euros. Un bilan réalisé le 22 mars 2019. Car, en plus des habitants de la ville, ce sont les commerçant qui tirent la langue et subissent de plein fouets les conséquences de ces épisodes violents.

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