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Roumanie : quand les "méthodes démocratiques" se perdent en chemin...

Par Philippe David

Comme d'habitude je vais remettre le clocher au milieu du village. Un village qui s'appelle Bucarest, capitale de la Roumanie.

Sur une carte, un drapeau de la Roumanie est exposé au premier plan
Изображения пользователя Be Easy

Pourquoi Bucarest  ? Parce que ce qui s'y est passé hier est purement et simplement hallucinant et n'a absolument rien à voir avec les méthodes d'un pays théoriquement démocratique et ce, depuis des mois !


En effet, le 24 novembre dernier, un candidat indépendant -Calin Georgescu- est arrivé en tête à la présidentielle roumaine -contre toute attente !- avec 22,94% des voix, se qualifiant de facto pour le second tour prévu le 8 décembre. Un second tour qui sera annulé deux jours avant celui-ci par la Cour constitutionnelle au motif que, accrochez-vous bien, « le réseau social TikTok aurait servi d’outil de campagne en faveur de Georgescu ».

Bref, à en croire la Cour constitutionnelle roumaine, un réseau social de vidéos aurait fait basculer près du quart de l’électorat dans la nacelle d’un candidat... Une méthode digne du régime militaire algérien lorsqu’il annula le second tour des élections législatives fin 1991, début 1992 pour la simple et bonne raison qu’il avait été largement battu.


Le second tour a donc été annulé, donnant raison à Coluche quand il disait « la dictature, c’est ferme ta gueule, la démocratie, c’est cause toujours ».


Mais on n’était pas au bout de nos surprises puisqu’hier, la candidature de Calin Georgescu pour la présidentielle roumaine saison 2 a été annulée par la même Cour constitutionnelle roumaine et ce, sans la moindre explication, créant des manifestations et des affrontements devant le siège de la Commission électorale.


On reproche à Georgescu d’être pro-russe, mais le moins qu’on puisse dire est que la Cour constitutionnelle roumaine n’a pas oublié la citation du grand démocrate Joseph Staline : « Ce qui compte, ce n’est pas le vote, c’est comment on compte les votes ». Une citation remise au goût du jour par « ce qui compte, ce n’est pas les candidats, c’est comment on sélectionne les candidats ».


On est d’ailleurs en droit de se demander comment se passeront les présidentielles en 2027 en écoutant les propos de Thierry Breton juste avant les élections en Allemagne où les gens ont bien voté et où, donc, on ne revotera pas.


Finalement, Bertolt Brecht était visionnaire quand il disait : « Puisque le peuple vote contre le gouvernement, il faut dissoudre le peuple » !

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