Reportage de Louis de Kergorlay
Un homme éborgné à Paris, un pouce arraché à Rouen, un homme entre la vie et la mort à Sainte-Soline... alors que les manifestations violentes se multiplient en France, la responsabilité policière est mise en avant par l'opposition politique et certains manifestants. Jean-Luc Mélenchon à critiqué l'attitude de la BRAV-m contre . Marine Tondelier, la patronne des Verts, a pointé du doigt la présence, selon elle, évitable des gendarmes . "S'il n'y avait pas eu de forces de l'ordre, il n'y aurait eu ni d'affrontement ni de destruction" a-t-elle expliqué sur BFMTV.
"Il y a une violence aveugle de la part des forces de l'ordre"
Ce mardi, une nouvelle mobilisation contre la réforme des retraites fait craindre de nouvelles bavures. Pierre-Yves est étudiant et s’est décidé à descendre dans la rue comme des millions de Français pour protester contre la réforme des retraites. Seulement aujourd’hui c’est avec la peur au ventre qu’il y va. "Il y a une telle violence aveugle de la part des forces de l'ordre dans ce dispositif du maintien de l'ordre que j'ai peur de m'en prendre une simplement en marchant dans la rue", témoigne-t-il.
"On sait qui provoque et qui cherche la violence"
Du côté de la police, la violence de certains ne doit pas tout remettre en cause selon Bruno Bartocetti de l’Unité SGP Police -Force Ouvrière. "Est-ce qu'on doit remettre en cause tout ce système ? Bien sûr que non, assure-t-il. Nous sommes des professionnels de la manifestation et nous sommes là, à la base, pour sécuriser les manifs et certainement pas pour entrer dans un schéma de violence. Et quand on voit les vidéos, on ne se trompe pas de cible. On sait qui provoque et qui cherche la violence. Ce ne sont pas les policiers et les gendarmes bien entendu".
"Il y a une escalade provoquée par une escalade de la répression policière"
Beaucoup d’ONG et d’institutions ont dénoncé les pratiques violentes des forces de l’ordre comme Patrick Baudouin Président de la Ligue des Droits de l'homme. Il est très inquiet des semaines à venir. "C'est une évidence qu'il y a une escalade de la violence mais qui s'est traduite et qui a été largement provoquée par une escalade de la répression policière".
Lors du 23 mars dernier, 441 policiers ont été blessés pour 457 interpellations selon le ministère de l’Intérieur.
Reportage de Louis de Kergorlay