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Sécheresse : dans ce village des Pyrénées-Orientales, la question de l'eau devient vitale

Reportage Sud Radio à Corbères-les-Cabanes, dans ce petit village de Pyrénées-Orientales où la question de la gestion de l'eau est devenue vitale.

Reportage de Christine Bouillot

Depuis ce week-end, quatre villages des Pyrénées-Orientales n’ont plus d’eau potable au robinet. La cause ? La sécheresse exceptionnelle qui sévit depuis des mois dans le département le plus impacté par le manque d’eau. Il est déjà interdit d’arroser les jardins, de laver sa voiture et de remplir les piscines alors qu'un incendie géant a déjà ravagé 1000 hectares.

"Je récupère l'eau froide de la douche pour arroser les plantes"

Alors, des distributions d’eau potable ont été faites aux habitants depuis vendredi de ses 4 villages. Du coup, on fait très attention à préserver la moindre goutte comme à Corbères-les-Cabanes, village d’un millier d’habitants.

Par exemple, plus question pour Joëlle de regarder, désormais, l'eau potable couler sans réagir. "Pour la douche aussi, pour pas gaspiller d'eau, je me sers aussi de cette eau - avant qu'elle ne soit chaude - je la récupère dans une bassine et je m'en sers aussi pour arroser les plantes plutôt qu'elle coule dans la douche et qu'elle ne se perde".

"On essaye de sensibiliser les plus jeunes"

À l'école, on adopte les mêmes réflexes. Delphine, l'une des institutrices du village explique "qu'on essaye de sensibiliser parce que c'est vrai que depuis le Covid, ils (les écoliers) avaient l'habitude d'utiliser l'eau à profusion pour se laver les mains. Du coup, les grands on leur gourdes et les petits, on leur verse l'eau avec le verre".

Ici, on vit une situation amenée à se reproduire ailleurs en France, prévient Monique Surjus, adjointe au maire de Corbère-les-Cabanes. "On est peut-être les premiers mais je pense que d'autres communes suivront. Le changement climatique est là pour ça. On est les précurseurs je pense".

"Je suis un peu fataliste"

Pour Jean-Paul, 75 ans, c'est une chronique d'une catastrophe annoncée. "On n'est pas en train de rigoler, soupire-t-il. Ce ne sont pas des petites choses qui se passent, ce sont des choses qui ont une telle importance. On est devant une situation qui est gravissime". Alors, les plus jeunes se posent beaucoup de question comme Jordy, 30 ans. "Il n'y a pas d'eau et ça fait peur et si la météo ne change pas, je ne sais pas comment on va faire. Je suis un peu fataliste".

Dans ce village, l'eau devrait recouler à nouveau dans la semaine grâce à une connexion à forage de secours.

Reportage de Christine Bouillot

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