En 2022, la mairie de Bordeaux, sous la direction de son maire écologiste Pierre Hurmic, avait pris la décision de réduire l'éclairage public en éteignant les lampadaires plus tôt dans la nuit. Ainsi, à partir d'1h du matin, certaines rues de la ville étaient plongées dans l'obscurité. Sauf que deux ans plus tard, la municipalité fait marche arrière sur une grande partie des rues concernées. Désormais, l'extinction de l'éclairage public interviendra à 2h30 du matin au lieu d'1h.
"Cela concernait 56% des rues de Bordeaux" rappelle Pierre Hurmic ce jeudi matin. Cette décision a été motivée par un sentiment d'insécurité ressenti par les habitants. Toutefois, aucune étude n'a confirmé un lien direct entre la hausse de la délinquance et l'absence d'éclairage dans ces zones.
Malgré ce retour en arrière partiel, la mesure initiale avait permis à Bordeaux de réaliser des économies significatives : 1,26 million d'euros en deux ans et une baisse de 26 % de sa consommation électrique. Pour concilier économie d'énergie et sentiment de sécurité, la ville de Bordeaux prévoit une transition vers un éclairage public plus vertueux, avec l'installation de lampadaires LED, moins gourmands en énergie.
Un débat qui concerne plusieurs villes
Mais Bordeaux n'est pas la seule ville à revoir sa politique d'éclairage nocturne.
- À Orléans, l'extinction de l'éclairage public a pris fin le 1er novembre dernier.
- À Hendaye, les lampadaires restent allumés depuis le 27 janvier.
- Sannois, dans le Val-d'Oise, a rétabli un éclairage plus vertueux comme l'ambitionne Bordeaux
- À Port-sur-Saône, en Haute-Saône, une pétition avait été lancée pour le retour de l'éclairage nocturne.
- Dans la petite commune d'Agos-Vidalos, dans les Hautes-Pyrénées, la lumière a été rétablie la nuit en raison... de la présence du loup.
Des politiques différentes selon les villes
À l'inverse, après cinq mois de test, Châteauroux a décidé d'étendre son dispositif d'extinction nocturne.