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Splendeur et misère de la vie d’avocat avec Gilbert Collard

La carrière d’un avocat en politique. Pour en parler, Gilbert Collard, ancien député et avocat, était l’invité d’André Bercoff sur Sud Radio, mercredi 20 novembre, pour son livre Indéfendables Mémoires, publié aux éditions Mareuil.

Gilbert Collard, sur le métier d’avocat, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.
Gilbert Collard, sur le métier d’avocat, invité d’André Bercoff dans "Bercoff dans tous ses états” sur Sud Radio.


L’ancien député et avocat Gilbert Collard publie ses mémoires. Un livre dans lequel il revient sur certaines des affaires judiciaires dans lesquelles il a œuvré. Toute l’intuition et le théâtre de la profession d’avocat, en un ouvrage.


Avocat, du théâtre et de l’intuition

"C’est du théâtre et de l’intuition. Le type qui n’a pas d’intuition, ce n’est même pas la peine" explique Gilbert Collard sur Sud Radio au sujet du métier d’avocat. Dans son dernier livre, Indéfendables Mémoires, l’avocat et ancien député nous livre plusieurs anecdotes croustillantes sur cette profession, tantôt enviée, tantôt haïe. Une plongée dans l’univers de la justice, et de ses rouages !

Parmi les affaires qui ont le plus secoué l’ancien député, figure "une toute petite affaire oubliée". "J’étais tout jeune avocat et je reçois une désignation pour un type interdit de séjour depuis 1945. On était en 1972. On l’avait incarcéré. Il était d’origine espagnole et il me dit pouvoir régler mes honoraires. Il me dit de prendre contact avec l’ambassade d’Allemagne, qui lui versait une pension tous les mois. C'était un déporté de Dachau, et le dernier témoin vivant au procès de Nuremberg" lance-t-il sur Sud Radio.


"On est souvent déçu par le verdict"

Bien évidemment, se pose dans cette profession la question de la moralité. Notamment lorsqu’il s’agit de défendre les pires crapules. "C’est très compliqué, et souvent on est déçu par le verdict. On se dit que si on avait été à la place des juges, il aurait pris beaucoup plus. C’est une pathologie à la fois réthorique et combative. La décision appartient au juge. On se débarrasse du poids de la responsabilité morale" précise Gilbert Collard.

En-dehors de sa profession, Gilbert Collard revient aussi dans son livre sur sa carrière politique. Et notamment sur son passage du socialisme au Front National. "Comment être socialiste quand Bernard Tapie l’était ? C’est là où je me suis dit que je devais me casser. Je ne pouvais pas rester dans cette crèmerie" conclut l’avocat au micro d’André Bercoff.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’Alexis Poulin dans son intégralité en podcast.

Retrouvez l’invité d’Alexis Poulin chaque vendredi à 13h dans “Poulin sans réserve” sur Sud Radio.


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