Carlos Tavares n'est plus le directeur général de Stellantis. Bien qu'il prévoyait de prendre sa retraite dans un an, c'est une réunion exceptionnelle du conseil d'administration du groupe, organisée ce dimanche après-midi pour cause de "divergence de vues", qui a précipité son départ.
Un leadership controversé
Carlos Tavares, connu pour son management jugé parfois brutal et la pression qu'il exerçait sur ses équipes, quitte ses fonctions après une décennie marquée par des réussites, mais aussi des critiques. Malgré les avertissements sur son style de gestion, ses résultats ont souvent été salués. Sous sa direction, le groupe PSA, en difficulté à son arrivée en 2014, a été redressé. Ensuite le groupe Stellantis s'est quelque peu agrandit notamment grâce au rachat d'Opel et à la fusion historique avec Fiat Chrysler. Stellantis est aujourd'hui composé de 14 marques.
Un départ bien rémunéré
Le désormais ex-directeur général quitte Stellantis avec un bonus estimé en dizaines de millions d'euros, selon nos confrères de France Info. Avec un salaire annuel de 36,5 millions d'euros, il était le patron le mieux rémunéré de l'industrie automobile, un statut qui n'a pas manqué de faire débat.
Stellantis dans la tourmente
Si le conseil d'administration a salué les performances de Carlos Tavares au cours des dix dernières années même si la situation actuelle du groupe est préoccupante. Stellantis fait face à des vents contraires : une concurrence chinoise de plus en plus rude, un marché européen complexe et des ventes en chute libre. En Amérique du Nord, les bénéfices sont en baisse, tandis qu'en Europe, la situation n'est guère meilleure.
Cette dégradation se reflète également en bourse : les actions de Stellantis ont perdu plus de 6 % à Paris suite à l'annonce de la démission de Carlos Tavares.