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Syrie : un régime sous le regard du renseignement

Les autorités françaises savaient-elles ce qui se passait en Syrie sous le régime de la famille El-Assad ?

syrie
Le régime syrien fondait son maintien sur la peur et la torture.

Le régime dictatorial de la famille el-Assad est tombé. La France savait-elle ce qu’il se passait en Syrie, et notamment dans la prison de Saidnaya ?

Massacres en Syrie : "Tout le monde savait"

Olivier Mas, ancien agent de la DGSE dans la région, est l'auteur du roman “Le Walk-in” (Ed. Flammarion). Basé au Liban, il allait fréquemment en Syrie, notamment afin de recruter des « sources ». "Pendant la guerre civile, on essayait de bloquer le régime d’Assad et d’avoir des informations à ce sujet. L’ambassade de France à Damas a fermé assez tôt, en 2012. On a recruté des sources humaines, des gens proches du régime, idéalement des gens des services de renseignement sérieux." Des informations transmises par messages cryptés aux autorités françaises.

La France savait-elle ce qu’il se passait au sein de la prison de Saidnaya ? "Tout le monde le savait, les Syriens sur place aussi. C’était un système de torture institutionnalisé, systématique, aléatoire, ayant pour but de faire peur. Un système carcéral mis en place sous l’autorité du plus grand service de renseignement syrien. Il ne fait pas d’enquête, il sert juste à maintenir le régime grâce à la peur."

Les dijhadistes français sous surveillance

On parle d'une industrie de la mise à mort jamais vue depuis l’holocauste. "Les gens entraient dans cette prison, mais n’en sortaient pas, résume Olivier Mas, ancien agent de la DGSE. On va ensuite cacher les corps, et quand on ouvre les portes, on trouve très peu de monde. C’est décevant pour les familles." Y a t il encore des agents dans la région ? "Nous avons une alliance utile avec les Kurdes pour avoir une empreinte sur le nord de la Syrie. Ce sont des agents sous légende, avec une couverture, qui travaillent à renseigner nos autorités."

Dans son roman, Olivier Mas, ancien agent de la DGSE, réinterprète le travail des services sur place. "Il faut toujours savoir quand un volontaire se présente s’il s’agit d’un manipulateur ou d’une pépite." Quid des centaines de djihadistes français engagés auprès du nouvel homme fort du régime? "Le service est mobilisé là-dessus. Les grandes problématiques étaient le suivi de Daesh et du régime, en recrutant des Syriens venus à nous par idéologie."

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