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Trump : Premières Nominations et stratégies

Par Antonin Durand

Le 6 novembre, la victoire de Donald Trump a plongé les États-Unis dans une nouvelle ère politique. L’investiture, prévue pour le 20 janvier 2025, laisse le temps à Donald Trump de préparer son équipe, mais pas uniquement. Petit tour d’horizon de ce qui a été annoncé et pressenti :

Les préparatifs s'intensifient pour le futur président des États-Unis, avec notamment une rencontre prévue entre lui et Joe Biden. Une réunion symbolique qui n’avait pas eu lieu en 2020, Donald Trump ayant refusé de reconnaître sa défaite et d'accueillir Joe Biden à l'époque. En parallèle, Donald Trump a formulé une demande particulière : obtenir une dispense d’approbation des sénateurs pour les nominations de son administration, une approbation pourtant obligatoire selon la procédure habituelle. Un article de la Constitution américaine permet toutefois au président des États-Unis de procéder à certaines nominations sans passer par le Sénat. C’est ce levier que Donald Trump souhaite utiliser pour faciliter la mise en place de son équipe de collaborateurs.

Tom Homan et Élise Stefanik, les fortes têtes proches de Donald Trump

Côté nominations, l'homme d'affaires a annoncé ce dimanche 10 novembre, via son réseau Truth Social, la désignation de Tom Homan comme futur directeur des frontières. Sa mission principale sera de mettre en œuvre un plan de contrôle renforcé des migrations illégales. Ancien policier de 62 ans, Homan possède une longue carrière au service de naturalisation et d’immigration, à la patrouille frontalière, puis à l’agence fédérale en charge des frontières.

Élise Stefanik, récemment ralliée à Trump, a été nommée « future ambassadrice des États-Unis à l’ONU ». Cette désignation marque la ligne dure que souhaite adopter Donald Trump dans les relations internationales. Figure montante du parti républicain, Stefanik a travaillé sous George W. Bush et s’est montrée critique envers l’ONU à de nombreuses reprises. Cette nomination écarte ainsi Nikki Haley, ex-ambassadrice, évincée en raison de ses récentes positions dans la campagne républicaine.

Rubio et Pompeo, entre rumeurs et réalités

En parallèle, selon la presse américaine, Donald Trump envisagerait de nommer le sénateur Marco Rubio au poste de secrétaire d’État. Une annonce qui, si elle se confirme, surprendrait, lui qui avait du affronté Donald Trump lors des primaires républicaines de 2016. Rubio, pressenti pour devenir candidat républicain à la vice-présidence, avait été écarté au profit de J.D. Vance.

L’ancien chef de la CIA, Mike Pompeo, autrefois en froid avec Donald Trump après avoir envisagé une candidature à la présidentielle, pourrait se voir octroyer le poste de ministre de la Défense. Cependant, il reste l'une des rares figures du Parti républicain à soutenir la poursuite de l’aide américaine à l’Ukraine. Selon lui, « il est essentiel que cette guerre prenne fin, que la Russie perde et que cela soit reconnu ».

Quels rôles pour le cercle autour de Trump ?

Susie Wiles, la directrice de campagne de Donald Trump, sera à la tête de son futur cabinet à la Maison-Blanche. Consultante politique expérimentée, Wiles a travaillé sur plusieurs campagnes, notamment pour Ronald Reagan.

Quid d’Elon Musk ? L’homme d'affaires, qui a joué un rôle important dans la campagne de Donald Trump, comme l’a rappelé André Bercoff, au micro de Sud radio: “Sa campagne a été victorieuse notamment grâce aux réseaux sociaux. Les podcasts ont également joué un rôle."

Le milliardaire, initialement pressenti pour intégrer une commission dédiée à la réduction des dépenses publiques, sera finalement nommé à la tête d’un nouveau ministère de l’« Efficacité gouvernementale ».

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