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Un cheptel détruit à cause d'une antenne Enedis ?

Une antenne Enedis a-t-elle vraiment causé la disparition d’un cheptel en Bretagne ? Pour en parler, Luc Auffray, éleveur, était l’invité d’Alexis Poulain, vendredi 14 mars sur Sud Radio.

Luc Auffray, sur le cheptel disparu en raison d’une antenne Enedis, invité d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.
Luc Auffray, sur le cheptel disparu en raison d’une antenne Enedis, invité d’Alexis Poulin dans "Poulin sans réserve” sur Sud Radio.


Les lignes Enedis perturberaient les cheptels d’élevage. Dans ce combat judiciaire qui oppose le distributeur aux éleveurs, devinez qui ne fait pas le poids.


Postes Enedis : aucun soutien aux agriculteurs

"Cela fait plus de six ans que je suis en procédure judiciaire. J’ai un poste source de 63 000 volts qui se situe à 150 mètres de mon exploitation avec des jeunes bovins de moins de 24 mois. Mes bêtes auraient dû prendre plus de deux kilos par jour avec la ration que je leur donnais. Ils prenaient seulement 400 grammes dans le pire des cas" explique Luc Auffray, éleveur en Bretagne, sur Sud Radio. Au-delà de la perte engendrée, s’ajoute évidemment les nombreux frais vétérinaires…

"J’ai toutes les preuves comme quoi ça vient bien de chez eux. Il y a des expertises judiciaires qui ne voient aucun lien de causalité et qu’il ne faut pas faire confiance à des géobiologues. Ils se contredisent dans les rapports. Ils font tout le temps ça" ajoute-t-il, précisant que ni les syndicats agricoles, ni le ministère de l’Agriculture ne soutiennent les éleveurs aujourd’hui dans ce combat. 


Plus de 30.000 agriculteurs impactés

Les agriculteurs ne sont pas soutenus, mais ils sont impactés. D’après Luc Auffray, on parle de plus de trente mille sur les 400.000 agriculteurs français. "Au-delà des agriculteurs, tout le monde est impacté. Il y a des clusters de cancers pédiatriques partout en France. Le cas le plus connu, c’est Sainte Pazane. Là-encore il y a eu des rapports de l’Anses, mais il a été pipé. Mais nous ne sommes pas débiles. Nous le voyons au comportement de nos animaux" lance-t-il également.

"Il va falloir qu’ils fassent quelque chose s’ils veulent encore des agriculteurs. D’ici un an ou deux, on ne sera plus que 150.000. Tous les agriculteurs qui vont être impactés vont aller à la ruine. Cela nous coûte une fortune, pour aucun résultat. Je perdais aux alentours de 200 euros par jour pendant 11 ans" conclut-il sur Sud Radio.

Cliquez ici pour écouter l’invité d’Alexis Poulin dans son intégralité en podcast.

Retrouvez l’invité d’Alexis Poulin chaque vendredi à 13h dans “Poulin sans réserve” sur Sud Radio.


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