"Aller plus loin" en matière de santé des femmes, c'est le parti pris par l'Eurométropole de Strasbourg qui, depuis le lundi 02 septembre, a mis en place "un congé de santé gynécologique". Une première en France, que l'on détaille avec Christelle Wieder, adjointe à la maire EELV de Strasbourg en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre.
Le congé de santé gynécologique, une avancée "nécessaire".
"Voté à la fin du printemps en conseil municipal", le congé de santé gynécologique était "nécessaire", déclare Christelle Wieder. Déclenché grâce à la délivrance d'un "certificat médical par un gynécologue ou une sage-femme", ce congé consiste en"13 jours d'arrêt par an, avec un plafond de 3 jours consécutifs" et "sans carence", poursuit l'adjointe à la maire de Strasbourg en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre.
Un congé qui est toutefois légèrement différent du congé menstruel déjà adopté par certaines collectivités locales comme Saint-Ouen, Lyon ou la Nouvelle-Aquitaine, et qui comprend"les règles douloureuses et certaines maladies comme l'endométriose", rappelle Christelle Wieder. "[Avec le congé de santé gynécologique, la ville de Strasbourg] a décidé d'aller plus loin en prenant en compte les symptômes incapacitants liés à la ménopause". Une avancée "nécessaire", se félicite l'adjointe à la maire en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre.
Et Christelle Wieder va plus loin dans la réjouissance : "Heureusement que le tabou est levé sur les difficultés que peuvent rencontrer les femmes, notamment sur leur lieu de travail, quand elles ont des règles douloureuses ou hémorragiques !".
La mise en place du congé de santé gynécologique permet de "lever un autre tabou, celui de la ménopause".
Avec l'instauration d'un congé de santé gynécologique à Strasbourg, Christelle Wieder rappelle l'importance de mieux se renseigner sur le sujet de la santé des femmes, aujourd'hui méconnu pour beaucoup, "personnels de santé" compris. Pour que les problèmes gynécologiques soient "mieux pris en compte" dans le monde du travail, "il faut que la parole soit libérée", défend l'adjointe à la maire de Strasbourg en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre.
Avec la mise en place du congé de santé gynécologique à Strasbourg, Christelle Wieder souhaite lever un autre tabou,"celui de la ménopause". Un phénomène naturel qui touche en France 14 millions de femmes, selon un rapport du Sénat, mais qui, en termes de symptômes, paraît "relativement peu connu", regrette l'adjointe à la maire de Strasbourg. Ainsi, chaque année, 500 000 nouvelles femmes entrent en ménopause en ressentant des symptômes tels que les "fameuses bouffées de chaleur", des "troubles du sommeil très importants" ou encore des "troubles d'anxiété et dépressifs", détaille l'adjointe à la maire en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre.
Avec cette avancée, l'espoir d'un "effet d'entraînement" au niveau local
Toutefois, Christelle Wieder précise que le congé de santé gynécologique est "une mesure à prendre en dernier recours". L'adjointe en charge des droits des femmes et de l'égalité de genre à la mairie de Strasbourg émet la possibilité "d'adapter le poste de travail" ou de "penser au télétravail" pour les collaboratrices concernées par des règles douloureuses, l'endométriose ou les symptômes incapacitants de la ménopause, avant d'envisager l'instauration d'un congé de santé gynécologique.
Enfin, Christelle Wieder compte sur la volonté d'autres villes et collectivités territoriales de se saisir de ce sujet pour proposer, elles aussi à leurs employées, l'instauration d'un congé de santé gynécologique en cas de besoin. L'adjointe à la maire de Strasbourg rappelle également qu'un "travail législatif [est] en cours par les parlementaires de gauche". Affaire à suivre...
Retrouvez tous nos articles ici.
Pour ne rien manquer de nos vidéos YouTube, cliquez ici.