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Un éleveur poursuivi pour avoir enlevé le barrage d’un castor

Un éleveur qui qui souhaitait protéger son champ d’une inondation a été dénoncé aux agents de l’Office de la biodiversité.

éleveur
un éleveur poursuivi pour avoir enlevé des branches d'un ruisseau.

Les agriculteurs et éleveurs ne sont pas les ennemis de la biodiversité. Un éleveur de bovins charolais a été poursuivi par l'OFB pour avoir détruit un barrage de castors qui inondait ses parcelles de céréales.

Deux ans de mise à l'épreuve pour l'éleveur

"C’était au mois de mars dernier, raconte Frédéric Brochot, éleveur charolais, élu local à Autun. J’avais plusieurs parcelles inondées, dont une de céréales bordée par un petit ruisseau, avec une rivière à 150 mètres. J’ai pris la décision d’ôter des branchages d’un barrage réalisé par un castor, pour éviter l’inondation de ma parcelle, mais aussi et surtout préserver la zone d’activité de Bellevue qui est juste en limite de mon exploitation."

"Comme c’est précisé dans le procès-verbal, j’ai été dénoncé. Je n’ai eu aucun contact avec l’OFB. Il y avait des personnes un jour sur mes parcelles. Elles se sont sauvées, il n’y a pas d’autres termes, quand elles m’ont vu. Le seul contact, c’est quand on m’a appelé pour me convoquer pour audition, pour destruction d’habitat d’animal protégé. Devant le tribunal de proximité, j’ai reçu un avertissement avec deux ans de mise à l’épreuve pendant lesquels je dois me tenir à carreau."

En revenir au bon sens

"Apparemment, il n’y avait qu’un castor dans ce ruisseau, précise Frédéric Brochot, éleveur charolais. Dans la rivière à 150 mètres, il y en a et on cohabite. Ils ne me dérangent pas, il n’y a aucun problème." Le castor est un animal protégé sur le territoire français depuis 1968. La destruction de son habitat est passible de trois ans de prison et 150 000 euros d’amendes. Les policiers de l’environnement disposent d’un véritable pouvoir judiciaire et peuvent même porter une arme.

Que fera-t-il si un castor reconstruit un barrage ? "Je vais nettoyer mes cours d’eau régulièrement. Après l’audition, des agents de l’OFB sont venus à ma demande. L’un d’entre eux m’a dit sur un ton ironique "on ne vous empêche pas d’enlever les branchages dans vos fossés". J’ai répondu que c’était ce que j’avais fait. "Vous voulez jouer sur les mots" m’a-t-il répondu. Je vais continuer à faire ce qu’appelle le bon sens de l’agriculture et de la biodiversité."

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