"Parlons Vrai chez Bourdin" : à Paris, les toxicomanes continuent d'être très présents, malgré les actions très médiatisées de la police. Ils menacent directement les enfants.
"Parlons Vrai chez Bourdin" : Mon fils "s’est fait agresser par un toxicomane"
Sanaa Alioui habite dans le 19e arrondissement de Paris, à Stalingrad, et est mère d’un jeune garçon. "Je suis à la frontière" avec le 18e arrondissement, explique-t-elle. Les habitants de ces deux arrondissements doivent toujours faire face à la présence de toxicomanes, consommateurs de crack.
Un jour, alors que son fils "était sorti avec son papa" près du jardin d’Éole, dans le 18e arrondissement de Paris, "il s’est fait agresser par un toxicomane". L’enfant et le père attendaient "un menu" à emporter. "Son père n’a rien pu faire, ça a été très rapide en fait."
Les toxicomanes "sont juste déplacés d’un quartier à l’autre. Et le problème n’est jamais résolu totalement"
Si la jeune mère veut alerter, c'est que rien n’est réglé, en réalité, sur le front du problème des toxicomanes à Paris. "Malheureusement, non : ils sont toujours là". "Quand il y a des opérations de police et des événements très médiatisés, on les fait partir. Puis ils reviennent très rapidement", explique-t-elle.
"Finalement, ils sont juste déplacés d’un quartier à l’autre. Et le problème n’est jamais résolu totalement."
L’agression du jeune enfant de 8 ans l’a traumatisé. "Il était très angoissé, il avait du mal à dormir, il a dormi dans mon lit le soir." Et, désormais, "il me demande de déménager". "Il veut qu’on parte."
🎙 "Mon fils veut déménager, il veut qu'on parte, il est traumatisé"
🔴 Témoignage de Sanaa, mère de famille, dont le fils a été agressé par un toxicomane à Stalingrad pic.twitter.com/zC42eozGxI
— Sud Radio (@SudRadio) May 11, 2023
De plus, les transactions concernant la drogue sont de moins en moins cachées à la vue des habitants. "Moi-même j’y ai assisté régulièrement", assure Sanaa. "J’ai des témoignages de parents, quand on discute aux abords de l’école, qui ont assisté à des transactions entre des dealers et des toxicomanes."
"Les toxicomanes viennent devant les écoles"
Concernant l’agression de son fils, aucune plainte n’a été déposée à ce jour. "On essaye de réfléchir à la meilleure solution pour lui", explique la mère qui veut éviter d’empirer le traumatisme de l’enfant. Mais concernant la situation "du quartier", "on alerte très régulièrement la police", affirme la jeune femme. "Parce que les toxicomanes viennent devant les écoles."
"La dernière fois, avec un bâton dans la main, un toxicomane est venu menacer des enfants", raconte-t-elle. Le directeur a dû "contenir physiquement" l’agresseur. "C’est des situations quotidiennes sur lesquelles on alerte au quotidien."
Pour autant, selon elle, "il faudrait mettre plus de moyens". "Le problème n’est pas éradiqué, et ça a des conséquences désastreuses sur les familles, et surtout sur les enfants."
🎙 "Je voudrais qu'on mette plus de moyens dans nos quartiers. Le problème n'est pas éradiqué. Les enfants ont peur d'aller à l'école"
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