Le shutdown à la française, cela n’existe pas. Pour autant, les jours de Michel Barnier et de son équipe sont-ils comptés à la tête du gouvernement ? Réponse avec le politologue Luc Gras.
Gouvernement : tout peut sortir du chaos
Tout le monde se pose la question. Le gouvernement va-t-il faire ses cartons la semaine prochaine, après le 49-3 et la motion de censure ? "En politique les choses ne sont jamais écrites, surtout quand on prévoit le pire. La situation est absolument chaotique. Et du chaos peut tout sortir. Marine Le Pen fait de la politique. Mélenchon veut aller le plus vite possible aux élections. Partant de là, les autres sont émiettés et ont besoin de temps pour se reconstruire. Il y a donc une majorité contre Michel Barnier, et donc il devrait tomber. Maintenant, est-ce dans l’intérêt de Marine Le Pen de le faire tomber tout de suite ? Je ne crois pas" explique le politologue Luc Gras.
Ce dernier précise que l’on ne peut pas avoir de dissolution avant le 7 juillet 2025. "C’est dans ce laps de temps là qu’il faut réfléchir utilement. Marine Le Pen peut très bien aller à la confrontation dans la perspective d’une dissolution. Mais pour cela, il faut avoir le curseur au bon endroit. Et le curseur, c’est le 7 juillet 2025 » ajoute Luc Gras, qui laisse entendre que les partis sont actuellement en train de s’organiser pour cette date. « C’est une question de temps et tout le monde n’est pas prêt" lance Luc Gras.
Notre démocratie est malade
"Notre démocratie est malade. Il faut revenir à une pratique inspirée par nos anciens, les Grecs. Quand on s’engage en politique, on le fait pour le bien commun. Pas pour s’en mettre plein les poches, mais pour servir les autres. C’est ainsi que nous réconcilierons les Français avec la politique et que nous ferons que notre démocratie aura un avenir. C’est pourquoi un quart des Français sont aujourd’hui bienveillants à un régime autoritaire pour remettre un peu d’ordre" précise le politologue.
"Si on ne revient pas à une lecture du processus démocratique qui redonne aux citoyens la primauté, comment faire ? Il faut redonner la parole au peuple rester fidèle au peuple. Il faut respecter le peuple" conclut Luc Gras au micro d’Alexis Poulin, sur Sud Radio. A condition bien sûr de se libérer de la tutelle de Bruxelles…
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