Parmi elles, Virginie Guillin, une arbitre au parcours atypique. Ancienne Miss Midi-Pyrénées, candidate à Miss France en 2006, elle officie désormais sur les terrains pour la Ligue Occitanie de Football, arbitrant aussi bien des matchs féminins que masculins.
Un parcours hors du commun
Arbitre en Régional depuis trois ans, Virginie a dû faire preuve d’une grande détermination pour s’imposer dans ce milieu encore très masculin. Dès ses débuts, elle a été confrontée à des réflexions malveillantes, mais pas forcément de la part des joueurs eux-mêmes.
🗣️ "Oui, au début, ce n'était pas facile. Quand on commence, c’est au niveau district et j’ai eu des matchs compliqués. Étrangement, les remarques ne venaient pas des joueurs, mais plutôt du public. C’est ce message que je souhaite faire passer : quand on regarde du foot, il faut être conciliant et avoir l’intelligence de ne pas juger sans connaître la personne. On peut être en désaccord sur le jeu, mais insulter les arbitres ou les joueurs, ce n’est pas le sens du sport."
Une passion du football plus forte que les préjugés
Installée dans l’Hérault, Virginie Guillin a toujours été passionnée de football. Son amour du jeu a pris le dessus sur les préjugés liés à son passé de reine de beauté.
🗣️ "J’ai toujours aimé me surpasser, relever des défis. Mais le football, c’est encore autre chose. Depuis toute petite, ce sport me procure de belles émotions. J’adore aller au stade, voir des matchs. Je préfère ça à une virée shopping avec mes copines ! (rires) J’aime aussi les règles du jeu et, maintenant que je connais les coulisses, je mesure l’importance du travail des arbitres. Sans eux, il n’y aurait pas de match."
Arbitrer différemment parce qu’on est une femme ?
Même si elle ne ressent pas de différence sur le terrain en tant que femme, elle reconnaît qu’elle a dû redoubler d’efforts pour prouver sa légitimité.
🗣️ "Je pense que l’on doit faire plus ses preuves, surtout quand on vient d’un milieu comme celui des Miss. Beaucoup ont remis en question ma légitimité. J’ai donc travaillé encore plus pour obtenir ma place et être reconnue comme arbitre à part entière."
Un rôle d’ambassadrice pour les futures générations
Aujourd’hui, Virginie Guillin est consciente du message qu’elle véhicule.
🗣️ "Je pense que toutes les femmes devraient avoir cette conscience-là. Nous représentons toutes quelque chose. Il devrait être normal de voir des arbitres femmes sur les terrains, y compris pour des matchs masculins. Si mon parcours peut inspirer des jeunes filles à se lancer dans le football et l’arbitrage, alors oui, j’accepte volontiers ce rôle d’ambassadrice !"
Originaire du bassin de Thau, elle se souvient qu’à l’époque, il n’existait pas de clubs de football féminin. Jouer au foot était réservé aux garçons. Aujourd’hui, elle veut prouver qu’il est possible de tout faire.
🗣️ "Si je peux montrer qu’on peut y arriver… Let’s go !"
Un long chemin à parcourir pour l’arbitrage féminin
À 31 ans, Virginie continue à se former pour gravir les échelons dans l’arbitrage. Mais le chemin est encore long pour atteindre une réelle parité dans ce domaine.
Aujourd’hui, sur 20 000 arbitres licenciés en France, seulement 1 000 sont des femmes. La FFF a encore du retard à combler, mais des figures comme Virginie Guillin contribuent à faire évoluer les mentalités et à ouvrir la voie à de futures arbitres.
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