Selon Philippe David, l’une des raisons de la défaite de Kamala Harris réside dans sa tentative, pour conquérir Washington, de séduire – et avec succès – les bonnes grâces d’Hollywood et de tout le show-business américain, sous les cris admiratifs d’une partie des médias qui semblent encore croire que le soutien des célébrités peut influencer le vote des citoyens.
Retour en arrière : le 11 septembre dernier, lors du premier débat entre Donald Trump et Kamala Harris, Taylor Swift avait publiquement apporté son soutien à la candidate démocrate. Ce soutien avait été décrit dans « Libération » par ces mots : « À coup sûr, du côté des équipes de la campagne démocrate, les coupes de champagne ont dû s’entrechoquer. » Philippe David espère simplement que le champagne était bon. Mais pour revenir à l’essentiel, un mois et demi plus tard, en anglais, cela pourrait bien se résumer par une expression ironique : « Kamala’s tailor is not rich… »
Le soutien d’Hollywood à Harris ne s’est pas arrêté là. Le 25 octobre, Leonardo DiCaprio, star parmi les stars, a également déclaré publiquement son soutien à la candidate, en critiquant Donald Trump : « Le changement climatique est en train de détruire la Terre et de ruiner notre économie. Nous avons besoin d’un courageux pas en avant pour sauver notre économie, notre planète et nous-mêmes. C’est pourquoi je vais voter pour Kamala Harris. » DiCaprio, acteur engagé dans la cause environnementale, prononce ces mots alors qu’il voyage souvent en jet privé ou passe ses vacances sur son yacht. Mais ce soutien d’Hollywood n’a pas empêché la candidature de Kamala Harris de suivre un destin similaire à celui du personnage de Leonardo DiCaprio, alias Jack Dawson, dans Titanic, sa campagne sombrant dans la défaite.
Il est certain que Trump a affronté une opposition quasi unanime d’Hollywood et du monde culturel. Peu lui importe. Philippe David observe que Trump n’est pas allé chercher les voix parmi les acteurs d’Hollywood, mais auprès des sidérurgistes de la « Rust Belt », des agriculteurs de la « corn belt » et des ouvriers de l’automobile dans la région des Grands Lacs. Ces « déplorables », pour reprendre l’expression d’Hillary Clinton, sont pourtant détenteurs d’un bulletin de vote – dont ils ont su se servir. Au grand désarroi de Kamala Harris et d’Hollywood. Un Hollywood, conclut Philippe David, qui ne représente en rien le peuple américain.
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